Tremblement de terre

Le mot terre est issu, par voie orale, du latin classique terra. En français à compter du 11e siècle, il revêt sensiblement les mêmes valeurs qu’en latin. Écrit généralement avec une majuscule, pour décrire la « planète bleue » en tant qu’élément de l’univers parmi les autres corps célestes : force d’attraction de la Terre. Le milieu physique où l’être humain réside et exerce ses activités parmi d’autres formes de vie : habitants de la terre. Pour exprimer une totalité, un haut degré, l’ensemble de l’humanité : terre des hommes, la terre entière,…

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Mais où et donc car ni or

Où, d’abord noté /o/ et /u/ au 10e siècle, vient du latin ubi. Mais son origine est antérieure, d’une racine indoeuropéenne, car il est représenté dans le védique ku, le lituanien ku-r, l’arménien u-r et le vieux slave ku-de. Il reçoit son accès grave au 16e siècle, sans doute pour le différencier de la conjonction de coordination ou. Comme pronom et adverbe relatif, il marque le lieu : « Val-d’Or en Abitibi est la ville où je suis né » ; le temps : « À l’âge canonique où je suis rendu »; la situation : « Au…

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On meurt tous d’avoir vécu

Trois mois sans rédiger de compte rendu de livre. Avant, enfin, de tomber sur un titre amusant, intéressant et québécois : On meurt tous d’avoir vécu. De Karine Vilder dont c’est le premier roman, aux Éditions Stanké. C’est l’histoire, comprends-tu, de Louky Crapo. Rédacteur, depuis vingt ans, des avis de décès à l’agence Free Press de New York. Spécialiste des « viandes froides », soit, dans le jargon du métier, ces rubriques nécrologiques de personnalités publiques rédigées avant leur décès dont on prévoit la mort prochaine à cause de leur grand…

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Éveiller le désir

Il peut être fiévreux, impérieux, dévorant. Il offre un moyen de locomotion lorsqu’il nous soulève, nous transporte, nous emporte. Il peut aussi s’emparer de nous, nous tenailler, nous tarauder. Pyromane, il s’allume, s’enflamme, brûle, se consume. Tout en conservant une nature aqueuse lorsqu’il coule, déferle, inonde. Il peut faire trembler, haleter, panteler. Pour le calmer, deux moyens : le combler, c’est bien; l’assouvir, c’est mal. Désir dérive du verbe désirer, lui-même issu, par réduction phonétique, du latin desiderare, de sidus « astre. » Le verbe latin signifie littéralement « cesser de…

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Recherche d’artéfacts

Le mot artéfact, aussi orthographié artefact, est emprunté à l’anglais artefact « ce qui est façonné par l’homme » au début du 20e siècle ; l’anglais le tenant lui-même du latin artis factum « produit de l’art ». Chez les Romains, ars « façon d’être » revêt des idées essentielles liées à l’activité humaine tendue vers un ordre, que cet ordre soit dicté par les dieux ou imposé par les lois logiques. Puis il développe le sens d’« habileté acquise par l’étude ou la pratique. » Devenu art en français, il prend…

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Gros bock

Le mot bock vient de l’allemand Bockbier, forme apocopée de Einbeckbier « bière d’Einbeck, ville de Basse-Saxe, qui exporta sa célèbre boisson fortement alcoolisée en Bavière dès le 14e siècle. Ce sens est progressivement supplanté par l’acception métonymique de « chope à anse d’une grande capacité » au 19e siècle. Après la Seconde Guerre mondiale, il prend la valeur de son contenu, « bière », dans l’usage courant. Prendre un bock de bière mon minou Prendre un bock de bière “right through” Tu prends un bock Tu m’en donnes pas J’te fais…

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