Flocons d’écume

« Les événements ne sont que l’écume des choses » (Paul Valéry, 1871-1945). Écume, d’abord escume au 12e siècle, vient du germanique ancien scûm, « mousse, savon » devenu Schaum en allemand moderne. On trouve des équivalents dans le scandinave skûm, et le gaélique sgûm. Le français l’adopte par l’intermédiaire du latin populaire scuma qui emprunte le mot et le produit aux Germains agissant comme mercenaires dans les armées de Rome. Sa forme actuelle est attestée au 17e siècle. Le nom désigne la mousse blanchâtre, chargée ou non d’impuretés, qui se forme à la surface des…

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Clins d’oeil 21-25

L’expression arabe samt ar-raʾs signifie « chemin au-dessus de la tête ». Les traducteurs du Moyen Âge confondent le /m/ de samt avec le /ni/ latin; le mot devient zenit, zenith puis zénith. En astronomie, il revêt le sens de « point imaginaire du ciel situé directement à la verticale d’un observateur » et, au figuré, « apogée »,«  point culminant d’une évolution, d’une action. » Le français adoptera plusieurs autres mots pris à l’arabe, directement ou par l’intermédiaire d’autres langues, tels amiral « émir de la mer », azimut, carafe, chiffre, harem « ce qui est défendu », hasard, jupe,…

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Passez au salon

« Poisson rouge : animal de compagnie qui, par rapport au chat, présente l’avantage de moins s’acharner sur les rideaux du salon » (Marc Escavrol). Salon, au 17e siècle, est pris à l’italien salone « grande salle ». En français, dans un lieu privé, le mot désigne la pièce où l’on reçoit les visiteurs, les amis et où l’on se réunit en famille : passer au salon, recevoir au salon, salon spacieux, salon élégant, salon confortable. Ce qui est approprié à l’aménagement de la pièce : mobilier de salon, composé d’un canapé, de fauteuils ou d’autres sièges assortis,…

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Porté sur la bagatelle

«  En effet, plus je refléchis sur les differens interêts de la societé, plus il me semble que l’amusement, le plaisir, la bagatelle sont des parties essentielles de l’utilité publique, (…), ces riens qui réjoüissent l’imagination au dépens même de l’esprit, qui dissipent l’ennui, ne me paroissent nullement des riens méprisables, parce que nous sommes autant faits pour être réjoüis que pour raisonner. » (Claude-Guillaume Bourdon de Sigrais, Histoire des rats, pour servir à l’histoire universelle, 1738). Au 16e siècle, la langue française s’enrichit de centaines de nouveaux mots, empruntés, pour beaucoup…

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