Le verbe latin farcire, « fourrer, remplir », produit farcir en français; farsus, « farci », aboutit au féminin farsa qui devient farce, « garniture bourrant l’intérieur d’un mets. » Au 19e siècle, la médecine souhaite donner un nom plus « scientifique » à l’angine de poitrine, ce bourrage de l’artère qui assure l’irrigation du muscle cardiaque. On forge alors une graphie altérée, un faux mot latin, infarctus, qui assemble le préfixe in- « dedans », la racine farc- de farcire, et la finale -tus. Pas étonnant que sa prononciation, pour plusieurs, soit si pathétique, contrairement à de vrais latinismes comme…
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