Boire un petit coup c’est agréable
Boire un petit coup c’est doux
Mais il ne faut pas rouler dessous la table
Boire un petit coup c’est agréable
Boire un petit coup c’est doux.
(Chanson du folklore de la Louisiane et du Canada, 18e siècle)
Boire est issu du latin bibere qui se rattache à une racine indo-européenne, représentée aussi en sanskrit et en irlandais, et qui signifie « absorber un liquide ». Dès le 13e siècle, le verbe est employé dans le sens de « boire de l’alcool avec excès ».
Beverage, un vieux mot français exporté en Angleterre, a conservé cette graphie en anglais pour devenir breuvage en français moderne.
Plusieurs termes sont des dérivés des radicaux beuv et buv : buvette, buveur, buvetier, buvable et imbuvable. Buvée au sens de « rasade » est sorti de l’usage. Buverie ou beuverie désigne « une réunion où l’on boit de l’alcool avec excès ». Buvoter signifie « boire à petites gorgées ». Au figuré, le sens de « s’imprégner » du verbe, a donné buvard, buvarder et buvardage.
Déboire est un emploi vieilli pour « arrière-goût désagréable que laisse une boisson ». Il prend le sens usuel d’« impression pénible laissée par un événement malheureux ou décevant ». Fourbu de forboire signifiait à l’origine « se fatiguer de trop boire ». Il n’a gardé que le sens actuel de « harassé de fatigue ». Pourboire résulte de la soudure des éléments pour et boire. Il a gardé le sens de « somme d’argent dont on gratifie quelqu’un en échange d’un service ».
Devoir
Au Québec, quelle expression encore familière chez les gens très âgés, octo et nonagénaires pour la plupart, signifie « prendre/offrir un verre de bière ou d’alcool »?
Réponse
Prendre/offrir un petit boire.