Débit de bière

Les premières mentions écrites de boissons fermentées à base de céréales datent de tablettes retrouvées en Mésopotamie, 4000 ans avant l’ère chrétienne. Il y a donc belle lurette que les êtres humains se nourrissent de ces décoctions qui leur ont permis de consommer l’eau même lorsqu’elle était corrompue ou d’utiliser le grain longtemps après la période de récolte.

Le mot bière est un emprunt au moyen néerlandais bier ou au moyen haut allemand bier, les deux formes remontant au latin ecclésiastique biber « boisson ».

Dans ces langues germaniques, il désigne une boisson alcoolisée fermentée faite avec de l’orge germée (malt) et aromatisée avec des fleurs de houblon: bière blonde, bière mousseuse, bière pression, chope de bière, cannette de bière.

Au 15e siècle, il évince le mot cervoise, d’origine gauloise, fabriquée sans houblon. Il se dit de boissons analogues en français d’Afrique: bière de mil; ou en français du Canada: bière d’épinette. La locution ce n’est pas de la petite bière, signifie « ce n’est pas une chose sans importance ».

Au Québec, baptiser à la bière a le sens de « trinquer ». Avoir un ventre de bière se dit d’une personne ventrue, dont l’obésité semble provenir d’une consommation excessive de cette boisson.

 

Devoir

Brasser est un dérivé de bras. Vrai ou faux?

Réponse

Faux. Brasser a subi l’influence de bras au point d’être senti comme son dérivé, « remuer les bras » mais il est issu du latin populaire braciare, dérivé de braces, mot signalé par Pline comme d’origine gauloise et désignant une préparation de jus de céréales fermentées ‑ épeautre, blé ou orge ‑ qui a aussi formé brasserie, brassage et brasseur.

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