Cap espérance

Espérer est issu du latin sperare « attendre ». Sens sorti d’usage dans les années 1950 mais conservé dans le midi de la France, espérez-moi un instant, et en créole haïtien, espérez moin, tend’ moin. Le verbe prend la valeur de « considérer quelque chose comme devant se réaliser », « avoir confiance en », espérer sa venue.

Le déverbal espoir est formé sur les anciennes formes toniques du verbe: j’espoir, tu espoires. Il qualifie le sentiment qui porte à espérer, plein d’espoir, dernier espoir. En particulier, il désigne la personne sur laquelle cet élan est fondé, espoir du tennis.

Désespoir décrit la perte de tout espoir pouvant conduire à une affliction extrême, sombrer dans le désespoir. Par affaiblissement, le mot désigne ce qui cause de la contrariété, ce qui porte au découragement, être au désespoir. La locution adverbiale en désespoir de cause est une expression juridique signifiant « à bout d’arguments, en dernier ressort ».

Espérance est d’abord attesté au sens de « sentiment de confiance en l’avenir ». Le mot est récupéré par la théologie chrétienne pour désigner l’une des trois vertus théologales, acte d’espérance. En démographie, il détermine la durée moyenne de la vie humaine, espérance de vie.

Désespérer signifie « perdre l’espoir », puis « réduire au désespoir ». Il s’emploie à la forme pronominale, se désespérer. Il produit les dérivés désespéré, désespérance, désespérant, désespérément, désespéramment.

 

Devoir

Quel adjectif usuel formé sur le verbe espérer qualifie un événement heureux, inattendu, qui dépasse toute espérance?

Réponse

Inespéré. Qui a formé l’adverbe inespérément.

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