Carte est issu de charta, « papier », un emprunt latinisé au grec khartês « rouleau de papyrus ».
Le mot apparaît dans le vocabulaire des jeux: carte à jouer; domaine qui lui offrira plusieurs emplois figurés en locutions: brouiller les cartes, jouer cartes sur table, jouer sa dernière carte, donner carte blanche, à la carte en restauration, tirer les cartes en divination, à côté de la carte, perdre la carte, mêler les cartes, carte de mode.
Petit rectangle de carton, il développe de nombreux autres sens dans les syntagmes carte d’identité, carte de séjour, carte verte, carte de visite, carte d’électeur, carte postale, carte de crédit, carte de débit, carte d’assurance maladie, carte de hockey. Il représente à échelle réduite une partie ou la totalité du globe terrestre: carte géographique, carte routière, carte marine.
Il a produit le dérivé encarter, le déverbal encart, le substantif d’action encartage, le nom d’ouvrier encarteur dont le féminin encarteuse désigne une machine pour encarter les boutons. Carterie « fabrication de cartes à jouer, atelier où on les fabrique », a donné son nom à un magasin de cartes postales et de cartes de vœux.
L’élément carto– a produit cartomancie, cartographie, cartophilie et cartothèque.
Devoir
Trouvez, dans la capsule, les quatre expressions qui sont des québécismes parmi les locutions mentionnées.
Réponse
Les expressions à côté de la carte « complètement dans l’erreur », perdre la carte « perdre l’esprit, divaguer, s’évanouir », mêler les cartes « confondre », et carte de mode « être habillé avec élégance » sont des expressions typiquement québécoises.