Choses à savoir

« Le temps passe. Et chaque fois qu’il y a du temps qui passe, il y a quelque chose qui s’efface » (Jules Romains, 1885-1972).

Chose vient de causa qui, dans le langage juridique du bas latin, signifiait « affaire ». En français, le mot s’écrit d’abord cosa au 9e siècle, puis cose et chiose. Sa forme actuelle est reconnue au 12e siècle.

Son sémantisme flou le rend apte à qualifier toutes les réalités vivantes ou inanimées, envisagées indépendamment de leur durée, mais en des termes imprécis ou indéterminés : choses d’ici-bas, choses de l’esprit, choses du cœur, choses spirituelles, choses matérielles, fond des choses, nature des choses, tas de choses, choses utiles, jolies choses.

Contextes ouverts qui donnent lieu à la formation d’une multitude de locutions et proverbes : À quelque chose malheur est bon, un malheur a quelquefois des conséquences heureuses. Aller au fond des choses, examiner quelque chose de manière très détaillée et complète. Appeler les choses par leur nom, parler franchement, sans détours. Avoir quelque chose dans le ventre, du courage, de la volonté. C’est dans l’ordre des choses, ce qui est imposé par les lois naturelles. C’est la moindre des choses, c’est le minimum qu’il convient de faire. Chaque chose en son temps, soulignant l’importance de la patience et de la planification. Chose promise, chose due, par respect de ses engagements. Laisser aller les choses, ne pas intervenir. Le hasard fait bien les choses, suggérant qu’un événement peut jouer un rôle déterminant dans nos vies. Ne pas faire les choses à moitié, ne rien négliger. Par la force des choses, forcément, de manière évidente, inéluctable. Parler de choses et d’autres, converser à bâtons rompus, aborder toutes sortes de sujets. Prendre les choses comme elles viennent, accepter dans chaque cas ce qui vous échoit par le sort. Regarder les choses en face, affronter la réalité telle qu’elle est, sans l’éviter ni la nier.

Spécialement, le mot décrit ce qui a été décidé à l’issue d’un procès : chose jugée. Le bien commun géré par l’État : chose publique. Par euphémisme, l’acte sexuel : être porté sur la chose. Pour introduire une alternative : De deux choses l’une. Avec un adjectif épithète : Chose grave, chose étonnante, chose sûre. Une personne qu’on interpelle pour lui manifester de l’indifférence : Monsieur Chose; ou du mépris : Machinchose. Avec des variantes : Machin, Machinchouette, Machintruc.

Contrairement aux locutions, les dérivés sont rares. Le diminutif chosette, « petite chose », évoque aussi, discrètement, l’organe sexuel mâle. Au 20siècle, chosifier et choséifier signifient « transformer en chose », chosisme, décrit une doctrine considérant les idées et les concepts comme des choses, et chosification, en philosophie, le fait de de réduire l’être humain à l’état d’objet.

 

Devoir

Associez à leurs locuteurs chacun de ces proverbes formés avec chose.

  • Proverbe auvergnat.
  • Proverbe danois.
  • Proverbe écossais.
  • Proverbe espagnol.
  • Proverbe français.

 

Chose défendue, chose désirée.

 

 
La France, c’est l’Auvergne avec quelque chose autour.  
L’expérience est une chose que vous acquérez juste après en avoir eu besoin.  
Toute chose a une fin, sauf le saucisson qui en a deux.  
Un homme ne sert plus à grand-chose quand sa femme est veuve.  

Réponse

 

Chose défendue, chose désirée.

 

Proverbe français.

 

La France, c’est l’Auvergne avec quelque chose autour. Proverbe auvergnat.

 

L’expérience est une chose que vous acquérez juste après en avoir eu besoin. Proverbe espagnol.

 

Toute chose a une fin, sauf le saucisson qui en a deux. Proverbe danois.

 

Un homme ne sert plus à grand-chose quand sa femme est veuve. Proverbe écossais.