Chasse au petit gibier

Journal de Montréal, 2 décembre 2017. Des coyotes ont été vus dans certains quartiers de la ville et s’aventurent même près des écoles. La SPCA soutient que la présence de ces animaux sauvages est un phénomène positif qu’il faut aborder sous l’angle de la cohabitation pacifique. Au même titre que les voies réservées aux orignaux qui bordent les routes d’Anchorage en Alaska.

Les coyotes ne mangent pas les enfants. Trop gros. Et ils trouvent que les bébés goûtent la bave; celle de leurs parents qui leur font des pets sur le ventre avec la bouche. Dégueu, proclament unanimement bébés et coyotes. Par contre, ceux-ci s’avèrent de féroces prédateurs envers les petits rongeurs tels les rats, les souris et les écureuils. Lesquels sont nombreux à Montréal.

Parlons des écureuils, ceux, en particulier, qui grugent mes lumières de Noël depuis trois ans. À quand la légalisation de la chasse à l’écureuil? Ne chasse-t-on pas déjà le lièvre, le lapin et la perdrix? Des espèces tout aussi populeuses mais bien moins nuisibles. Cinq provinces du Canada autorisent déjà la chasse à l’écureuil: l’Ontario, le Manitoba, l’Île-du-Prince-Édouard, la Colombie-Britannique et la Nouvelle-Écosse.

Au Royaume-Uni et aux États-Unis, ce rongeur constitue un mets délicat dans plusieurs grands restaurants. Car sa viande est hautement nutritive, protéinée et faible en gras. Elle contient deux fois moins de calories (102 kcal) que la viande de bœuf (209 kcal) et bien moins de lipides: 9 g pour le bœuf, 4 g pour le poulet, 0,7 g pour l’écureuil. Alors, qu’attend-on pour s’offrir du ragoût d’écureuil au réveillon?

Si un jour Coalition avenir Québec intègre la chasse à l’écureuil dans son programme politique, surtout l’hiver à l’approche de Noël, je m’engage à voter pour ce parti aux prochaines élections afin qu’il forme le nouveau gouvernement.

 

 

Devoir:

Coyote et écureuil. Lequel de ces deux noms d’animaux provient, l’un du nahuatl, la langue des Aztèques, et l’autre d’une racine indoeuropéenne?

Réponse

Coyote est issu de l’espagnol d’Amérique du Sud coyote qui l’a lui même emprunté au nahuatl coyotl.

Écureuil est d’origine indoeuropéenne. Le mot est composé des particules skia « ombre » et oura « queue », littéralement « qui fait de l’ombre avec sa queue. Il apparaît en français sous différentes formes escuriuel, escuriax, escuriaux, escural, escurel, escuiroil, escureul, escuriel, esquirol, écureux au Québec, avant de se fixer dans sa graphie actuelle.

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