Filet de maquereau

Maquereau est issu du moyen néerlandais makelaer « courtier, intermédiaire », dérivé de makeln « trafiquer » et maken « faire », correspondant à l’anglais to make.

Le mot est d’abord attesté en Flandre et en Picardie au 13e siècle. Emprunt à l’argot, il désigne le tenancier d’une maison de tolérance, puis celui qui se fait entretenir, débauche et prostitue les femmes, vivant de l’argent qu’elles tirent de ce métier, et un entremetteur peu honorable dans divers domaines: maquereau politique.

Mac, propre à l’argot qui a produit maquer « exploiter une prostituée », souteneur, plus neutre, et proxénète plus savant, sont des synonymes.

Un maquereautin est un jeune souteneur sans envergure. Dans un édit de Charles VIII (1470-1498), la définition du féminin maquerelle est « (celles) qui se mettent & entremettent de bailler, livrer & administrer femmes pour faire péché de leur corps… & qui sont accoutumées à marchander & vendre filles & femmes & icelles prostituer ». Quant aux noms de leurs artisanes, on les appelle, en ancienne langue, folles filles, femmes folieuses, ribaudes communes, fillettes de vie bordelière ou simplement femmes amoureuses.

Maquerellage, concurrencé par maquereautage, « métier, conduite du maquereau » et maquereller, maquereauter forment les autres dérivés.

 

Devoir

Emprunts dans le domaine de l’argot, mac et mec, viennent tout deux de maquereau. Vrai ou faux?

Réponse

Vrai. La prononciation assez proche de mèquereau, qu’avait anciennement maquereau s’est prolongée dans mec, qui a pris ensuite le sens général de « personne de sexe masculin », se distinguant de mac, qui a gardé son sens premier de « souteneur ».

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