Saison représente l’aboutissement de sationem, accusatif du latin satio « semailles ».
Le mot est attesté au sens de « temps qu’il fait », la période caractérisée par un climat relativement constant et par l’état de la végétation: saison des pluies, saison sèche; puis désigne chacune des quatre grandes divisions de l’année : printemps, été, automne, hiver.
Il évoque spécialement la période où poussent certains produits de la terre, la saison des feuilles: feuillaison; des fleurs: floraison; des fruits: fructification; où se font certains travaux agricoles, la saison des semailles: semaison; des foins: fauchaison; de cueillage: cueillaison; des olives: olivaison; la moisson et les vendanges.
De cette acception vient l’emploi pour « moment opportun », qui s’est étendu à diverses activités plus ou moins périodiques: la saison des amours, la saison théâtrale, la saison cycliste. Au 19e siècle, le mot désigne l’époque de l’année où les touristes et les visiteurs affluent, produisant les locutions haute saison, pleine saison, basse saison, hors saison, morte saison, en toutes saisons.
L’été, les chroniqueurs linguistiques cessent temporairement d’écrire et, loin du bureau, entonnent guillerettement, pour leur nouveau public, marguerites, écureuils et voisins dubitatifs, des airs bien de saison : « Roum dum dum wa la dou, c’est le temps des vacances. »
Devoir
Saisonnier qualifie « ce qui est propre à une saison »: ouvrier saisonnier; « qui ne dure qu’une saison »: industrie saisonnière; « qui se fait chaque saison »: migrations saisonnières. Un autre dérivé de saison a d’abord signifié « disposer, préparer, mettre en état convenable », avant de prendre aujourd’hui un sens spécialisé mais usuel. Lequel?
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Réponse
Assaisonner apparaît avec le sens de « préparer à la saison », puis prend le sens courant de « accommoder un plat avec des produits qui en relèvent le goût ». Par transposition, il signifie « donner du piquant », assaisonnement.