La vie éternelle

Depuis le 19e siècle, l’espérance de vie moyenne de l’être humain a beaucoup augmenté. Grâce, principalement, aux améliorations survenues au regard de la santé publique, de l’alimentation, de l’hygiène et de l’environnement. Ainsi, en 1900, un bébé qui naissait pouvait espérer vivre jusqu’à l’âge de 47 ans; en 2018, son espérance de vie atteint 79 ans.

Bien sûr, il y a de plus en plus de centenaires sur terre. Certains détiennent même un record de longévité: le Japonais Jiroemon Kimura, mort à 116 ans; la Française Jeanne Calment, morte à 122 ans. Mais, selon les scientifiques, la courbe croissante de la longévité a atteint un plafond chez l’humain: 79 ans. Au même titre que la vitesse maximale à laquelle il peut courir: 45 km/h.

Consolons nous, nous vivons bien plus longtemps que la cigale (quelques semaines), la souris et le hamster (2 à 4 ans), le rat (3 à 5 ans), la poule (5 à 18 ans), le loup (6 à 8 ans en liberté), le lapin (10 à 12 ans), le marsouin (13 ans), le chien (15 ans), le chat (15 à 20 ans), la vache et le cochon (20 ans), le cheval et le pingouin (20 à 30 ans), la chèvre (35 ans) et le grand dauphin (45 ans). Le perroquet (40 à 100 ans), l’éléphant (50 à 80 ans) et la baleine bleue (80 ans) vivent aussi longtemps que nous.

Peu d’animaux dépassent la longévité humaine moyenne: le panope du Pacifique, un mollusque (146 ans), la tortue géante (150 ans), le sphénodon, un reptile, l’oursin de la Mer rouge et la baleine australe (200 ans), le koï (226 ans), le lamellibrachia lutmesi, un ver tubicole (250 ans) et le quahog nordique, une moule (400 ans).

Un requin du Groenland de 500 ans a été capturé par des pêcheurs. Ce prédateur s’aventure le long des côtes de l’Arctique, de l’Europe à l’Amérique du Nord. C’est dire que ce vénérable spécimen a peut être croisé la Grande Hermine de Jacques Cartier découvrant le Canada dans le Golfe du Saint-Laurent.

L’éponge ne bouge pas de toute son existence. Sa croissance lente est due aux températures extrêmement basses qui règnent dans l’océan. Elle peut vivre jusqu’à 1550 ans; sauf l’éponge à récurer.

La Turritopsis nutricula, une méduse, a trouvé le secret de la vie éternelle. Grâce à un processus de transdifférenciation cellulaire, elle retourne vers une phase d’immaturité sexuelle après avoir atteint l’âge adulte. Ce cycle de régénération se perpétue à l’infini, ce qui rend la méduse immortelle sur le plan biologique. Dommage que les Chinois l’apprécient trempée dans la soupe won-ton. Les Québécois y ajoutent des biscuits soda.

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