Sautes d’humeur

Le mot humeur est emprunté au latin classique humere « être liquide ».

Il désigne d’abord l’eau comme élément nécessaire à la vie, symbolisant l’amour, puis est employé pour « humidité ». Il revêt ensuite dans la médecine ancienne, le plus souvent au pluriel, le sens de « liquide organique » pour distinguer les quatre « humeurs » du corps : la bile, l’atrabile, le flegme et le sang. Ce dosage était supposé déterminer le tempérament, l’état d’âme de l’être humain.

Par extension, dans un emploi littéraire, il désigne l’ensemble des tendances dominantes qui forment le caractère, puis l’ensemble des tendances spontanées. De l’idée de spontanéité, découle la disposition momentanée qui ne constitue pas un trait de caractère, sens à partir duquel seront formées diverses locutions : d’humeur à, bonne humeur, belle humeur, mauvaise humeur et saute d’humeur.

Au 17e siècle, l’anglais emprunte le mot au français, sous la forme humour pour désigner un tempérament enclin à la plaisanterie. Les Français, à leur tour, appellent humour cette forme d’esprit qui cherche à mettre en valeur avec drôlerie le caractère ridicule, insolite ou absurde de certains aspects de la réalité.

 

Devoir

Vrai ou faux. Il est nécessaire de mettre la préposition À au début de la phrase suivante : À chaque jour, beau temps, mauvais temps, Lily sortait promener Kilt, son terrier écossais.

Réponse

Faux. Devant une expression de périodicité (jour, semaine, mois, année), la construction avec la préposition à est vieillie. Il est donc préférable de dire chaque jour et non à chaque jour, chaque semaine et non à chaque semaine, chaque mois et non à chaque mois, chaque année et non à chaque année.

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