Bar ouvert

Bar est issu de l’anglais bar, « barre de bois ou de métal » séparant, à l’origine, les buveurs du comptoir où ils consommaient des boissons alcooliques, puis le comptoir où sont posées les consommations et enfin le lieu lui-même où l’on boit. Le mot est emprunté à l’ancien français barre « barrière, séparation ».

Au 19e siècle, dans un contexte américain, la forme bar-room, abrégée bientôt en bar, désigne un débit de boissons, quasi-obscur, où l’on consomme debout ou assis sur de hauts tabourets devant un long comptoir: tournée des bars.

Il se répand au 20e siècle avec une connotation de luxe et de modernité, le bar chic s’opposant au café et au bistrot traditionnel. Par extension, il s’applique à tout lieu fréquenté par le public où l’on sert pareillement des boissons (hôtels, théâtres, bateaux) et même les habitations privées. En particulier, il désigne un petit meuble servant à ranger de quoi préparer des boissons.

Il forme, en composition, bar-restaurant ou resto bar, café-bar ou bar café, snack-bar, barman, barmaid, bar-tabac.

Au Québec, il développe des sens spécifiques rattachés ou non au contexte de débit de boissons: bar de danseuses, cruising bar, bar laitier, bar à eau.

 

Devoir

Les buveurs de la francophonie portent des noms éloquents : biberonneurs, éponges, outres, tonneaux, soiffards, piliers de bistrot, suppôts de Bacchus, soûlographes. Au Québec, en Suisse et régionalement en France (l’Ain et la Lorraine), un ivrogne porte l’épithète de soûlon. Au Tchad, l’alcoolique notoire est un cuveur. En Belgique, comment nomme-t-on familièrement le lieu dédié au « culte de la bouteille » fréquenté par les picoleurs du pays?

La chapelle
Le cénacle
L’oratoire

Réponse

La chapelle. Inutile de préciser qu’on n’y boit pas que du vin de messe! L’expression faire toutes les chapelles signifie « aller boire d’un café à l’autre ».

 

Répondre au devoir ou commenter