D’un morse à l’autre

Le mot morse vient du lapon morša, langue finno-ougrienne parlée par les Samis, peuple éleveur de rennes résidant dans le nord de la Scandinavie et dans la péninsule de Kola en Russie. Il paraît être une onomatopée par imitation du cri de l’animal. Il parvient au français au 16e siècle par l’intermédiaire du finnois mursu ou du russe morj. L’espagnol, le portugais et le corse adoptent la forme morsa.

Il désigne le grand mammifère marin des régions arctiques, amphibie et carnassier, au corps épais, pouvant atteindre cinq mètres de long, aux membres courts en forme de nageoires, au museau garni d’abondantes vibrisses assorties d’imposantes défenses en ivoire qui sortent de la mâchoire supérieure du mâle : troupeau de morses. Rare, l’expression les morses est le surnom donné aux adeptes russes des bains glacés dans les plans d’eau gelés. Une espèce d’êtres fantasques mais en voie d’extinction.

Depuis 1869, le mot décrit aussi le système de télégraphie inventé par l’Américain Samuel Morse, lequel permet de coder un texte par des impulsions courtes et longues transcrites par des points et des traits : alphabet morse. Le plus célèbre code morse étant S.O.S. utilisé comme nom mnémotechnique d’un signal de détresse et de demande d’assistance immédiate, traduit par trois points, trois traits, trois points.

À défaut d’une transcription électromagnétique, l’émission des signaux peut s’opérer par des moyens auditifs ou visuels : fanal, lampe, sifflet, grognements courts et longs synchronisés d’un morse apprivoisé. Par extension de sens, il décrit le dispositif lui-même de télégraphie manuel ou automatique servant à transmettre des signaux : appareil morse.

 

Devoir

Lequel, du mammifère marin ou de l’inventeur humain, porte le mieux la barbe et la moustache ?

Réponse

Le morse arbore une généreuse moustache.
Samuel Morse exhibait une flamboyante barbe.