Je mourrai pas zombie

Écrit par Diane Labrecque. Troisième volet de ma période québécoise après La petite et le vieux de Marie-Renée Lavoie et L’ombre de l’épervier de Noël Audet.

C’est l’histoire, comprends-tu, de Dib, 35 ans, qui, en faisant le ménage dans les boîtes accumulées par sa mère le jour de son déménagement, tombe sur le journal qu’elle a écrit 20 ans plus tôt. La jeune femme qu’elle est redécouvre la jeune fille qu’elle a été. Pareille, pas pareille? C’est ce que vous saurez en lisant le roman. En voici des petits bouts.

(Quand Dib raconte son dépucelage à 15 ans par Jean-Philippe qui ne fait que passer dans l’histoire)
Il m’avait séduite à la fin des vacances, quand la tête est absente et le coeur inoccupé.

(En parlant de François, son âme soeur, qu’elle tentera de retrouver)
François est un pitre exquis qui rit pour presque les mêmes raisons pour lesquelles je pleure.

(Au moment du déménagement)
Elle avait promis à sa mère de terminer les boîtes cette fin de semaine; deux jours pour remballer une vie.

(Quand elle fait du necking avec Martin, un autre gars qui a pas rapport dans le roman)
Il a glissé sa main dans mon pantalon jusqu’à ma culotte. C’est là que j’ai réalisé avec horreur que j’étais toute mouillée et je me suis sentie humiliée que mon corps décide sans moi d’aimer quelque chose.

(Quand elle essaie de comprendre les gars)
Mais les garçons sont ainsi faits qu’ils ne peuvent aimer qu’en touchant. (C’est même pas vrai!)

(Quand elle ne veut pas mourir zombie comme ses parents, Simone et Antoine, qui ne s’aiment pas, selon elle, avec assez de passion)
Les yeux verts d’Antoine. Qui ne voient que la beauté du monde. Dans lesquels elle (Simone) s’était laissée couler pendant toutes ces années même une fois l’amour parti, tellement sa naïveté et son bonheur facile lui faisaient du bien.

(Quand elle comprend, à 35 ans, en relisant ses notes, ‑ je pensais qu’il y avait juste les gars qui comprennent pas vite ‑ que ses parents l’avaient toujours aimée; ben oui, nounoune).
Combien de fois j’ai détourné les yeux devant ces infimes témoignages (d’amour) parce qu’ils n’étaient pas ceux que j’attendais.

La suite appréhendée du roman? Selon moi, Dib s’inscrira à un site de rencontres. Après avoir reçu des centaines de messages cochons de centaines de morrons, elle trouvera un homme au passé réglé, qui va l’aimer pour ses belles valeurs, lui faire trois enfants, acheter un bungalow à Terrebonne et l’inviter souvent au Pacini.

 

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