Le français africain

Héritier du colonialisme, le français est parlé par environ 140 millions de personnes comme première ou deuxième langue de communication dans 31 pays d’Afrique. Ce qui en fait le continent avec le plus grand nombre de locuteurs francophones dans le monde. Situation unique sur ce continent où le plurilinguisme est de rigueur, le français devant coexister avec 750 autres langues maternelles.

Le français africain, parlé ou écrit, présente donc des traits linguistiques très variés, du français de la classe dominante, presque identique au français européen, aux sabirs (petit français) profondément altérés phonétiquement, lexicalement et syntactiquement, pratiqués par des populations quasi analphabètes.

Ce français populaire est marqué par des variations phonétiques de hauteur dues à l’existence de tons dans la plupart des langues maternelles. Il présente une syntaxe simplifiée, particulièrement dans les temps verbaux. Il offre aussi un riche vocabulaire issu des parlures locales, des calques, des transferts de sens entre mots français de forme voisine et d’une morphologie plus libre qu’en français standard.

Parmi les « africanismes », on trouve couloirdeuse pour prostituée, droguiste pour guérisseur – africanisation d’un mot qui reçoit un sens lié aux pratiques ancestrales –, ambiancer pour mettre de l’animation, gréver pour faire la grève, cadeauter pour gratifier d’un cadeau et amender pour punir d’une amende, un type de dérivation souple d’un verbe à partir d’un nom.

 

Devoir

Un écrivain et homme d’État africain a popularisé plus que quiconque la notion de « francophonie ». De qui s’agit-il?

  • Barack Obama
  • Léopold Sédar Senghor
  • Ice Cube

Réponse

Il s’agit de Léopold Sédar Senghor qui a publié des essais et des recueils de poèmes et qui fut président de la République du Sénégal au moment de son indépendance en 1960.

 

Répondre au devoir ou commenter