Le nid

L’été, l’arbre est dans ses feuilles Marilonnn Mariléé, son cœur invisible aux humains. Mais l’automne venu, quand il se trouve tout nu, ses feuilles s’échouant par terre en un morne striptease, on le distingue du premier coup d’oeil. Un grand nid juché au faîte de l’érable vénérable.

 

On dirait celui d’une autruche mais les autruches, à ma connaissance, ne pondent pas dans les arbres. Ou celui d’un condor porté par le vent, ayant confondu, le nono, le Mont-Royal et les plus hauts sommets des Andes. Il pourrait s’agir de la résidence d’été d’un aigle. Mais d’un aigle, point de traces.

 

À moins qu’il ne s’agisse, me faudrait des jumelles pour confirmer, du nid d’un simple moineau mais qui a réussi dans la vie. Qui veut que ça se sache et que ça se voit. Un moineau de la haute bourgeoisie. Ou le nid intergénérationnel d’un couple de moineaux avec assez de place pour y loger, famille recomposée oblige, leurs pères et mères ainsi que leurs oisillons: les tiens, les miens, les nôtres.

 

Ou serait-ce un nid abandonné? Marilonnn Donn Dééé.

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