Le mot balance est issu du latin populaire bilancia « balance à deux plateaux », du latin parlé bilanx, formé de bis « deux fois » et lanx « plateau ».
Il désigne l’instrument qui sert à peser des poids et… à se mettre au régime, à mesurer des quantités, des données, des phénomènes. Ce qui implique, par figure, un état d’équilibre des forces, une idée de jugement, de comparaison de deux choses opposées: mettre en balance, « peser le pour et le contre », faire pencher la balance.
En comptabilité et en économie politique, il évoque tout compte récapitulatif présenté de manière à constater l’égalité entre les débits et les crédits: balance des paiements, balance commerciale. Il symbolise la Justice et décrit une constellation zodiacale: signe de la Balance.
Au Québec, son emploi est générique pour bon nombre d’instruments de pesée désignés par des appellations spécifiques en France: pèse-personne, pèse-bébé, pèse-lettre. Il exprime la possibilité qu’a un parti politique peu représenté au Parlement de donner ou non au parti majoritaire l’appui dont il a besoin pour gouverner: balance du pouvoir, calque de l’anglais balance of power. Il décrit ce qui subsiste d’un tout, balance de la journée, ce qui reste à payer, balance due, deux anglicismes sémantiques.
Devoir
Au Québec, quel mot ancien hérité des parlers de France utilise-t-on encore pour désigner un type de balançoire formée d’une planchette suspendue à deux cordes?
Réponse
Balancine ou balancigne. Par ailleurs, on relève balansin « balançoire » dans les parlers créoles des Antilles. En français standard, balancine est un terme de marine désignant un cordage, spécialement celui qui soutient les extrémités d’une vergue. Une balancelle est un siège de jardin à plusieurs places.