Trois simples lettres, cœur de toute expression culturelle. Art est issu du latin ars, artis, « façon d’être. »
D’abord féminin, le mot change de genre au 17e siècle, la terminaison étant sentie comme masculine.
Le premier groupe d’emplois en français correspond à la valeur générale de « méthode, aptitude, connaissance »: art d’écrire, art de plaire, art de vivre; « habileté acquise par l’étude ou la pratique »: art militaire, art culinaire; « activité supposant une suite d’actions maîtrisées »: art du bijoutier, arts martiaux; « discipline enseignée »: maître ès arts.
Par glissement progressif, le mot prend le sens d’« œuvre humaine de création », une valeur rattachée à l’importance prise par le sentiment dans l’expression esthétique et à la notion du beau idéal: art pour l’art, œuvre d’art.
Il désigne l’ensemble des activités culturelles offertes à la conservation du patrimoine: beaux-arts, édition d’art, histoire de l’art; chacun des domaines où s’exerce la création artistique – peinture, musique, danse, poésie –: marché de l’art, arts décoratifs, septième art; l’ensemble des œuvres propres à une époque, à un lieu, à une civilisation, à un style: art égyptien, art roman, art déco, art abstrait.
Devoir
Le sens de « talent », « habileté pour parvenir à un effet » issu de art a abouti, en ancien français, à la valeur de « ruse » donnant quel mot en français contemporain?
Réponse
Artifice de artificium dont la première spécialisation est « art de tromper ».