Paix sur terre

En latin, pax signifie « fait de passer une convention entre deux parties belligérantes. » Mais aussi, dans la Rome antique, il évoque la divinité Pax qui préside à la bienveillance. En français du 10e siècle, le mot devient pais, puis paix, par adjonction du x étymologique.

Il désigne les rapports entre personnes qui ne sont pas en conflit, en querelle : vivre en paix. La cessation des antagonismes : faire la paix, juge de paix, celui qui sert de conciliateur entre particuliers. Une référence à une norme de vie sociale et citoyenne : paix publique, gardiens de la paix.

La situation d’une nation, d’un État qui ne recourt pas et n’est pas confronté à la force ou à la violence : temps de paix. La circonstance résultant d’un pacte entre ennemis qui fait cesser l’état de guerre, traité de paix, paix des braves, accord honorable pour ceux qui se sont battus courageusement.

L’état d’âme d’une personne qu’aucune inquiétude ne vient troubler : paix intérieure, paix de Dieu. Le caractère d’un lieu, d’un moment où il n’y a ni agitation, ni bruit : paix des campagnes, paix des cimetières.

Les dérivés proviennent tous de pais, l’ancienne graphie de paix : paisible, paisiblement, paisibilité « caractère calme, serein », rare et d’usage littéraire. Le verbe apaiser signifie « amener progressivement à l’état de paix ». Il s’emploie à la forme pronominale, s’apaiser, au sens de « revenir au calme ». On en a tiré apaisement.

 

Devoir

L’expression latine vade in pace, littéralement « va en paix » était utilisée par les Romains pour dire « au revoir ». Réduite à in pace au 13e siècle, quel sens nouveau cette locution nominale prend-elle?

  • La formule prononcée par les moines dans les abbayes après l’enfermement à vie de condamnés ayant commis une faute grave.
  • L’expression consacrée pour décrire les religieuses recluses dans les couvents après avoir quitté définitivement leurs proches et la vie laïque.
  • La manière pour les prélats du Moyen âge de congédier leurs servantes mais aussi maîtresses après s’être livrés à des pratiques sexuelles de débauchés dans les oubliettes monastiques.

Réponse

La formule prononcée par les moines dans les abbayes après l’enfermement à vie de condamnés ayant commis une faute grave.