Sortez les mouchois

C’est sans y penser que nous prononçons hier, enfer, sac ou net, en faisant sonner la consonne finale mais que nous ne le faisons pas pour cahier, fusil, tabac ou bonnet. Dans tous ces cas, l’usage oral est aujourd’hui parfaitement fixé et ne tient pas compte de l’orthographe.

Il en va de même de certains mots comme péril, bonheur ou nef qui ne sont jamais soumis aux phénomènes de liaison : leur consonne finale se prononce toujours.

Mais des mots comme trop, tout, petit, qui se terminent également par une consonne écrite, sont prononcés selon une lointaine règle du français de la Renaissance établissant « qu’aucune consonne finale n’est prononcée à moins d’être suivie par une voyelle ». Exemple : petit-t-enfant, peti garçon.

Chaque mot a son histoire particulière modelée par évolution naturelle ou sous l’effet de l’action dirigiste des grammairiens pour unifier la langue. Au 17e siècle, les puristes recommandaient de dire mouchoi pour mouchoir, et couri pour courir. De même, on considérait alors i faut comme la bonne prononciation et il faut comme pédant et provincial.

Jusqu’au début du 19e siècle, péril s’est prononcé péri et, au milieu du 20e siècle, on hésitait encore entre bari et baril.

 

Devoir

Partie du corps très délaissée depuis qu’il n’est plus d’usage de les claquer. Ne sert plus guère qu’à faire demi-tour. Pour cela, il faut les tourner, le reste suivra. De quoi s’agit-il?

Réponse

Les talons

Répondre au devoir ou commenter