Traiter de tous les noms

Nom est issu du latin nomen « dénomination », et, par extension, « renom ». La présence de correspondants dans d’autres langues, le sanskrit nama, l’arménien anum, l’anglais name, l’irlandais (celtique) ainm et le vieux slave ime, confère au mot une racine commune indo-européenne.

Signe du langage, signifiant et signifié, il s’étend, en français, à tout le lexique puisqu’il est, à la fois, appellation et catégorie grammaticale : nom propre, nom commun, nom composé, pronom.

Il est attesté comme désignation individuelle d’une personne selon les sociétés, les coutumes, les époques : nom de famille, nom à rallonges, nom à coucher dehors, petit nom, prénom, surnom, « désignation caractéristique se substituant au nom », prête-nom, se faire un nom, « devenir connu, avoir une réputation enviable », crier des noms, « accabler d’injures ».

Il désigne un objet, un animal, une chose, une collectivité, une réalité géographique, un produit : appeler les choses par leur nom, au nom de la loi, « en vertu de la loi, des pouvoirs qu’elle confère »; un groupe de mots servant à qualifier une réalité et à la situer dans une catégorie particulière : nomenclature.

Parmi les dérivés figurent nommer, nominal, nominalement, nominalisme, nominalisation, nomination, nominatif, nommément, surnommer, renommée.

 

Devoir

Le verbe nominer est un emprunt contesté à l’anglais to nominate pour désigner une personne qui fera partie d’un groupe de lauréats possibles. (L’Office québécois de la langue française recommande d’utiliser « finaliste » ou « sélectionné ».) Quel mot français l’anglais a-t-il adopté, sans chichis et sans modifications, pour décrire un auteur qui écrit, qui publie sous un nom d’emprunt?

Réponse

Nom de plume, un emprunt direct de l’anglais au français au 17e siècle, synonyme de pseudonyme. À noter que nominer n’est pas l’équivalent de nommer, bien que les deux verbes soient issus du latin nominare. Sous sa forme francisée, il n’a pas plus l’air étranger que dominer, laminer ou ruminer.