Vaccinothérapie

Vaccine est la francisation du latin moderne médical vaccina, féminin de l’adjectif latin classique vaccinus, dérivé rare de vacca « vache ». Au 18e siècle, le mot désigne la maladie infectieuse des bovins mais aussi des chevaux, inoculée pour les immuniser contre un virus proche de la variole, la « petite vérole des vaches ».

La découverte de l’immunisation par la vaccine explique le développement de la famille du mot. Début 19e siècle, vaccin désigne le virus de la vaccine puis, par extension, toute substance préparée à partir de microbes, virus ou parasites qui, inoculée à un individu, l’immunise contre le germe correspondant: vaccin antivariolique, vaccin antituberculeux.

Vacciner signifie « immuniser par un vaccin ». Au passif, par figure, il signifie « être préservé d’une chose désagréable pour en avoir fait l’expérience »: être vacciné contre la bêtise humaine.

Sur le verbe sont formés vaccinateur, vaccination, vaccinable, vacciné et les composés revacciner et revaccination. Les autres dérivés sont aussi d’ordre médical: vaccinal, vaccinelle « éruption vaccinale bénigne », vaccinifère « porteur de la vaccine », vaccinide « réaction cutanée après une vaccination ».

L’élément vaccino, tiré de vaccin, entre dans la composition de quelques termes didactiques: vaccinoïde « qui ressemble à la vaccine », vaccinostyle « lancette à vacciner », vaccinothérapie, « traitement des maladies infectieuses par les vaccins », vaccinogène « se dit d’un organisme producteur de vaccin ».

 

Devoir

Louis Pasteur est à l’origine de l’expression vaccin atténué après ses travaux pour contrer le virus d’une maladie de certains animaux qui se transmet par morsure. Quelle est cette maladie?

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Réponse

La rage. Louis Pasteur a provoqué un raz-de-marée dans l’histoire de la vaccination en exploitant le rôle primordial des bactéries dans les maladies contagieuses. En 1877, il réussit à cultiver la bactérie causant le choléra chez les poulets. Mais son assistant, oubliant les cultures, les injecte seulement quelques semaines plus tard aux poulets, qui ne tombent pas malades. Pasteur comprend que ces bactéries avaient perdu leur virulence, et que tout agent pathogène qu’on pourrait inactiver ferait peut-être un bon vaccin. Il trouve ainsi comment atténuer le virus de la rage. Il observe que celui-ci perd sa virulence en passant d’un animal à un autre. Après avoir répandu la rage dans toute une série de lapins, il prélève au dernier un peu de moelle épinière qu’il injecte à 50 chiens, réussissant ainsi à les immuniser. » Son vaccin permettra ensuite de sauver des vies humaines.

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