Zone de confort

Conforter est issu du latin chrétien confortare « renforcer » et « consoler », formé sur fortis « fort ». En ancien français, celui des années 980, il s’emploie au sens de « soutenir moralement » mais sort d’usage au 17^e siècle. Il réapparait vers 1970 avec les valeurs de « donner des forces (à un régime, une thèse) » et « raffermir (quelqu’un) dans sa position », qui bénéficient alors, par recherche d’élégance, d’une grande vogue dans le discours politique ou journalistique.

Le dérivé confort « encouragement, consolation » subit le même sort que le verbe. Mais sa renaissance survient plus tôt, au 19^e siècle, sous l’influence de l’anglais comfort, mot pourtant pris au français, mais avec le sens nouveau d’« ensemble des commodités matérielles qui procurent le bien-être ».

Emploi qui connaît un grand succès en raison de la nouveauté du concept; le confort restant, dans l’esprit des Français, un des éléments-clés de la civilisation britannique: aimer le confort, confort bourgeois, confort moderne; les équipements susceptibles de rendre un lieu d’habitation agréable selon les normes de l’époque actuelle: petit confort.

Au figuré, il décrit tout ce qui assure le bien-être de l’esprit et la tranquillité : confort moral, confort intellectuel.

Les autres dérivés sont, soit des mots français à l’origine, repris par l’anglais et revenus dans notre langue avec un sens nouveau, soit des anglicismes, soit des créations françaises : confortable, confortablement, confortabilité, « qualité de ce qui est confortable », inconfortable, inconfort, construit d’après l’anglais discomfort, inconfortablement, confortatif, « qui a la vertu de donner des forces », réconforter, réconfort, réconfortant.

Devoir

Confort est construit sur l’étymon latin fortis « fort ». Trouvez deux autres mots formés aussi sur fortis d’après leur définition.

Réponse