À demain

Demain est issu de l’expression latine de mane, « à partir du matin du jour suivant », passée dans les parlers gallo-romans, tels l’ancien provençal deman et l’italien domani.

Employé comme adverbe et comme nom, il exprime, par extension, un avenir proche, parfois avec une valeur ironique : c’est pour demain?

Il entre en composition dans après-demain, « dans deux jours » et lendemain, « le jour qui suit le jour considéré », issu de l’agglutination de l’article le élidé et de la proposition en, par prosthèse, un procédé qui consiste, en linguistique, à additionner une lettre ou une syllabe au commencement d’un mot, sans en changer la valeur.

Le mot évoque aussi le temps qui suit de très près un événement : lendemain de bataille, pilule du lendemain : un avenir proche : songer au lendemain; un fait de courte durée, éphémère : amour sans lendemain; ou qui se produit en très peu de temps, brusquement : du jour au lendemain; et, au pluriel, une conséquence, une suite : lendemains d’une aventure. Au Québec, l’expression lendemain de veille se dit du matin difficile qui suit le jour d’une cuite.

Surlendemain est formé sur lendemain, avec la préposition sur pour désigner le « lendemain du lendemain ».

 

Devoir

Quelle expression formée avec lendemains désigne un « avenir meilleur »?

Réponse

Les (des) lendemains qui chantent, « l’avenir radieux révolutionnaire ». L’expression reprend une formule de Gabriel Péri, journaliste et homme politique, dirigeant communiste et résistant, dans la lettre d’adieu qu’il écrivit à sa femme avant d’être fusillé par les Allemands en 1941. Ces derniers mots sont : « Je crois toujours, cette nuit, que mon cher Paul Vaillant-Couturier avait raison de dire que le communisme est la jeunesse du monde et qu’il prépare des lendemains qui chantent ».