À l’assassin!

Assassin et haschisch sont proches par l’étymologie et l’histoire. Les deux mots sont issus de l’arabe. Le premier est formé sur Assassiyoun, « fondamentalistes », de asâs « fondement » (de la foi), adeptes, au 11e siècle, d’un ordre musulman semblable aux Templiers, en lutte contre les Turcs Seldjoukides, alors maîtres de l’Islam. Le second est formé sur Haschischiyoun, de hachchâchîn « fumeurs de haschisch », surnom donné par leurs ennemis aux Assassiyoun se suicidant lors d’attentats publics, laissant penser qu’ils étaient drogués en commettant ces actes.

C’est avec cette valeur rapportée en Occident par Marco Polo de « meurtrier avec préméditation, tueur à gages intoxiqué » que le mot est transmis au français par l’intermédiaire de l’italien assassino, entrant en concurrence avec assassineur et assassinateur.

Comme adjectif, il qualifie l’arme du meurtre: poignard assassin; et, par figure, ce qui trouble: regard assassin; ce qui manifeste des intentions de profonde malveillance: phrase assassine.

Comme dérivés, il produit assassinat, « meurtre commis avec préméditation », « action de tuer injustement ». Le verbe assassiner revêt ces mêmes valeurs et, au figuré, « traiter très mal quelqu’un » par calomnie, médisance, dérision, « compromettre gravement, détruire »: assassiner un pays.

 

Devoir

En français standard, quelle locution plaisante désigne les automobilistes inexpérimentés qui causent des accidents lors des jours de congé?

Réponse

Les assassins du dimanche. Au Québec, on dit les chauffeurs du dimanche.

Répondre au devoir ou commenter