Carnaval, Mardi gras, carnaval

Le mot carnaval est un emprunt à l’italien carnevale, altération de carnelevare, « ôter la viande », « s’abstenir de viande ».

Dans l’Europe chrétienne, son sens premier est « entrée en carême », où la viande était interdite, puis « veille de l’entrée en carême ». Mardi gras étant le dernier jour d’une période de festivités caractérisée par des ripailles et des divertissements, commençant à l’Épiphanie, prenant fin le mercredi des Cendres, qui marque le début du jeûne et de la repentance.

Par allusion à ces rituels calendaires, le mot prend le sens de « grande fête populaire » avec bal, défilé et bûcher final, qui peuvent durer plusieurs jours : carnaval de Venise, carnaval de Rio, carnaval de Québec. Il désigne une période où l’ordre social et les hiérarchies sont symboliquement renversés : temps du carnaval; qui est l’occasion de fêtes, de spectacles, de réjouissances bouffonnes : masque de carnaval; une manifestation festive pouvant être personnifiée ou représentée par un être amusant bizarrement accoutré : Bonhomme carnaval. Il développe le sens de « désordre, attitude débraillée, comportement bruyant » : arrêtez ce carnaval!

Les dérivés sont rares et plutôt récents : carnavalesque, « qui tient du carnaval », carnavalier, carnavaleux, « personne qui participe à un carnaval ».

 

Devoir

De quel mal souffre ce premier couplet de la chanson du carnaval de Québec?

Carnaval, Mardi gras, Carnaval
À Québec, c’est tout un festival
Carnaval, Mardi gras, Carnaval
Chantons tous le joyeux Carnaval

Réponse

De « majusculite », l’abus de majuscules au mot carnaval.

La majuscule est la marque du nom propre et s’emploie toujours au premier mot d’une phrase, au début d’un alinéa et après un point mais, à l’intérieur du texte, bien que son usage soit mal fixé, elle doit être utilisée avec retenue, seulement quand elle joue un rôle nettement distinctif, l’État québécois ou lorsqu’elle revêt une acception particulière, la Bourse.

Dans le troisième vers de la chanson, Mardi gras prend une majuscule. Les noms de fêtes religieuses et nationales s’écrivent avec une majuscule au mot caractéristique et à l’adjectif qui le précède, Nouvel An; ils s’écrivent avec une majuscule au mot caractéristique et une minuscule à l’adjectif qui le suit, Vendredi saint. Par analogie et déférence, la plupart des fêtes autres que chrétiennes prennent aujourd’hui la majuscule, Ramadan.

Tous ensemble :

Carnaval, Mardi gras, carnaval
À Québec, c’est tout un festival
Carnaval, Mardi gras, carnaval
Chantons tous le joyeux carnaval