Des mots qui sonnent

Pour communiquer oralement, les peuples usent de mots que les linguistes appellent monèmes. Ces monèmes comportent une face phonique, soit la suite des sons distinctifs ou phonèmes utilisés pour les prononcer, et une face sémantique articulée en lettres qui en livrent le sens. La complexité tonale ajoute à la diversité des phonèmes, voyelles ou consonnes, agencées en syllabes. C’est vrai, notamment, pour le mandarin.

Cent cinquante sons suffisent à former 6000 langues parlées dans le monde. La moyenne est de 32 par langue. Si vous souhaitez apprendre une nouvelle langue sans trop forcer, optez pour le hawaïen qui ne compte que 12 phonèmes; vous le maîtriserez en peu de temps et vous impressionnerez vos amis en chantant et en dansant la hula en bedaine dans leur salon.

Une vingtaine de phonèmes fondamentaux se rencontrent dans la plupart des langues vivantes ou mortes. Ainsi retrouve-t-on les mêmes consonnes labiales /m/ et /p/ de maman et papa dans un millier de langues du monde.

La langue française comporte plus de phonèmes (39) que de lettres (26). Ils se répartissent en 16 voyelles brèves, longues, nasalisées ou fermées, par exemple riz, nez, jamais, faux, genoux, faim, brun, ombre; 20 consonnes, par exemple, parent, tortue, guéri, impasse, campagne, hockey, vigne, marketing, sonorité récente empruntée à l’anglais; et 3 semi-consonnes, par exemple taille, clouer, huile. Combinés, ces sons permettent de former tous les mots de notre langue.

Pas si compliqué, le français… parlé!

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