Du tac au tac

Le mot tac, relevé au 16e siècle, est d’origine onomatopéique : takk- qui exprime, en emploi unique, un bruit sec, comme ses variantes tikk- et tokk-.

Redoublé, il décrit un bruit sec émis à intervalles réguliers et rapprochés, particulièrement le tir ininterrompu d’une mitrailleuse, d’une arme automatique: tac, tac, tac, tac ou tactactactac.

En escrime, dans une passe d’armes, il décrit le frottement métallique d’une lame contre une autre. La parade du tac est l’action d’écarter le fer adverse d’un mouvement sec et rapide du poignet terminé par un battement. La locution riposter du tac au tac signifie « répondre coup pour coup aux assauts de l’adversaire. Au figuré, revêtant la valeur temporelle de « rapidement, immédiatement » dérivée de l’escrime, elle prend le sens de « répondre, riposter vivement à une remarque cinglante en rendant la pareille à son interlocuteur. »

Le verbe tacoter, peu usuel, signifie « émettre un bruit d’arme automatique. » Tic-tac exprime un bruit bref et régulier comme celui d’un mouvement uniformément répété : tic-tac d’une pendule. Tictaquer signifie « produire un bruit régulier, un tic-tac. »

Le dérivé tacot désignait, au 19e siècle, l’outil qui met en mouvement la navette d’un métier à tisser, puis le battoir des laveuses. Par glissement de sens de « mécanisme bruyant » à « mauvais véhicule », il se dit familièrement de nos jours d’une locomotive qui roule lentement et bruyamment en raison de son grand âge, synonyme de tortillard, et d’une vieille automobile en mauvais état mécanique qui fait du bruit et qui n’avance pas.

 

Devoir

Un tacot est une vieille voiture bruyante qui n’avance pas vite. Quel autre mot désigne familièrement une vieille voiture délabrée?

G _ _ _ b _ _ de

Réponse

Guimbarde, un emprunt au provençal du 17e siècle guimbardo « mauvaise barque » qui, depuis 1862, désigne une mauvaise voiture.

 

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