Air bougon

Bougonner est un régionalisme orléanais du 17e siècle qui signifie « exécuter un ouvrage de manière malhabile ». Les dialectes normand et du centre de la France l’utilisent encore aujourd’hui avec ce sens, tandis que ceux de Vendée, du Vendôme et du pays de Chaux l’emploient dans des acceptions dérivées.

Le verbe ressemble à l’anglais to bungle « bâcler, faire les choses n’importe comment », attesté d’abord en 1530 sous la forme to bongyll.

En 1798, dans le Dictionnaire de l’Académie française, bougonner signifie « gronder entre ses dents ». Son emploi est successivement qualifié de populaire puis de très familier.

Bougonneur est attesté d’abord au sens de « personne qui exécute un travail malhabile » puis de « quelqu’un qui a l’habitude de bougonner ». Bougon se dit d’une personne qui exprime sa mauvaise humeur. Il est familier au Québec tout comme bougonneux. Bougonnement est l’action de bougonner et bougonnerie, plus rare, qualifie une attitude bougonne, grognonne, ronchonne.

[…] il rejoignit Nadine sur un quai de la gare d’Austerlitz.
Tu n’es pas en avance, dit-elle d’un air bougon!
Simone de Beauvoir, Les Mandarins, Gallimard, 1954, p.83.

 

Devoir

Ce mot français, aux emplois métaphoriques, est utilisé presque uniquement au pluriel. Quel est-il?

De même que les cendres sont encore tièdes, les d _ _ _ _ _ _ _ _ sont encore fumants. Au figuré, il est idéal pour bâtir ou édifier : Sur les d _ _ _ _ _ _ _ _ de cette société corrompue, Lucille et Roméo allaient construire un monde nouveau.

Réponse

De même que les cendres sont encore tièdes, les décombres sont encore fumants. Au figuré, il est idéal pour bâtir ou édifier : Sur les décombres de cette société corrompue, Lucille et Roméo allaient construire un monde nouveau.

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