En cas de bonheur

J’ai terminé la lecture de En cas de bonheur, mon cinquième roman de David Foenkinos. C’est l’histoire, comprends-tu, de Claire et Jean-Jacques qui vivent depuis  8 ans ensemble. Ils ont une petite fille de 6 ans. Une relation sans histoire, sans rebondissements. Pis un jour, Jean-Jacques, va savoir pourquoi, décide de tromper sa femme avec Nadia, une collègue de bureau. Claire le sait tout de suite parce que Jean-Jacques se met à s’absenter de la maison, lui qui ne s’absente JAMAIS de la maison. Elle le fait suivre par un détective qui lui confirme la chose au bout d’une enquête de, j’arrondis, deux heures. Elle n’a pas vraiment envie de le quitter mais elle le quitte quand même pour coucher ensuite avec le détective, Igor. Jean-Jacques n’a pas envie de quitter sa femme et met un terme à la relation avec sa maîtresse au bout de, j’arrondis, trois semaines. Il fait lui aussi suivre sa femme par un détective (de la même agence) pour la retrouver. Bref, ils se quittent mais il se manquent et au bout de, j’arrondis, 1 mois et demi, ils reviennent habiter ensemble dans des circonstances tout de même particulières. Tout le monde, même les détectives, trouvent qu’ils s’aiment encore. Ça fait que deux jeunes détectives de l’agence s’arrangent pour que ça reparte entre eux sur les chapeaux de roue. La fille détective se met chum avec Claire et lui confie qu’elle a un rendez-vous galant avec quelqu’un qu’elle a connu par Internet. Comme elle est trop gênée, elle lui demande d’y aller à sa place. Claire trouve ça mignon et accepte. Le jeune détective fait la même chose avec Jean-Jacques qui trouve ça mignon et accepte. Le point de ralliement: sa cravate jaune. Claire et Jean-Jacques se voient, se fâchent en pensant que l’autre cruise encore, comprennent qu’il s’agit d’une méprise, trouvent exceptionnel ce qui leur arrive et retournent dans leur bungalow de banlieue vivre leurs 50 dernières années en couple heureux.

En voici de petits bouts.

(Sonia, la maîtresse de Jean-Jacques, qui se retrouve sans lui à l’hôtel)
Sonia y restait seule, pour dormir avec son odeur.

(Claire couchant avec Igor, le détective)
Il était doux. Il s’approchait d’elle, surpris par sa propre initiative, comme un poisson à qui on aurait subitement greffer des jambes.

(Claire et Jean-Jacques, séparés et qui bénéficient tous les deux de vacances payées; elle travaille à Roissy et lui dans une multinationale sans doute norvégienne)
Ils avaient des malheurs de gens heureux.
Claire avait pris un congé exceptionnel. Le genre de congé qu’on prend quand on est enceinte. Elle accouchait d’une décision.

(Au lendemain du voyage de Claire avec Igor à Berlin dans un hôtel luxueux avec un spa et de la neige artificielle qui leur tombe dessus, quand elle se rend compte qu’elle aime encore son mari même si elle a tout fait, sexuellement parlant, pour rendre Igor heureux)
C’était une évidence de froideur. Le froid qui rendait leurs doigts secs. Elle voyait deux mains s’unir, et c’était une tentative pathétique d’unir deux solitudes.

(Jean-Jacques qui décide de reprendre la forme pour lutter contre sa dépression)
Il fit quelques pompes (trois, pour tout dire), signe d’un retour musculaire à la vie.

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