Jusqu’au cou

Cou est issu du latin collus, devenu collum. Chez les vertébrés, le mot désigne la partie amincie du corps qui unit la tête au tronc: naissance du cou.

Par analogie de forme, il décrit la partie étroite et allongée d’un vase, le goulot d’une bouteille, d’un récipient. En ameublement, cou de cygne est un motif de style Empire.

Au figuré, il entre dans la formation de nombreuses locutions expressives: saisir par la peau du cou, se pendre au cou (de quelqu’un), se jeter à son cou, « l’embrasser avec effusion », se mettre la corde au cou, « se marier », prendre ses jambes à son cou, « se sauver en courant », se rompre le cou, « se blesser », serrer le cou, « étrangler », tordre le cou, couper le cou, « trancher la tête ». Au Congo, l’expression jouer du cou consiste, chez les étudiants, à lorgner sur la feuille du voisin les jours d’examen, à leurs risques et périls. Casse-cou décrit une personne qui s’expose, sans réflexion, à un danger, qui commet témérairement des imprudences.

Col est une variante phonétique archaïque de cou, tout comme sol de sou et fol de fou. En concurrence avec lui, il se confine ensuite dans des contextes évoquant l’habillement: col roulé, col bleu, col blanc; ou un passage étroit: col de montagne, col utérin.

Devoir

Les dérivés de cou et de col ont tous été formés, pour des raisons morphologiques évidentes, sur col: collet, collier, colleter. Trouver cinq de ces dérivés d’après leur description.

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