Fanfreluche m’a raconté

Conter se confond à l’origine avec compter. Les deux verbes sont issus du latin computare « calculer », attesté dans les textes médiévaux au sens de « narrer », et ont en commun l’idée d’« énumérer ».

À partir du sens général de « relater en énumérant des faits réels », conter prend le sens particulier de « rapporter de faux propos à dessein de tromper »: conter des mensonges.

Le sens moderne de « faire un récit » est donné par la forme composée raconter. Le champ sémantique de ce verbe va de « narrer » à « décrire ». Il est aussi employé à la forme pronominale et au sens de « dire à la légère, de mauvaise foi »: raconter des histoires.

Dès le 13e siècle, le déverbal conte désigne un récit répondant à une fonction de distraction, expression d’une tradition orale séculaire, le conte populaire. Il en va de même du conte de fées, locution récente correspondant à l’adaptation mondaine d’une réalité bien plus ancienne.

Parmi les dérivés se sont maintenus conteur, raconteur, racontable, qui a produit l’antonyme inracontable, parfois irracontable. Au 19siècle apparaît racontar, « récit médisant et faux ».

 

Devoir

Quelle locution formée avec le verbe conter est une expression québécoise signifiant « raconter des faussetés ou des histoires invraisemblables, tromper quelqu’un le plus souvent pour plaisanter »?

Réponse

Conter des peurs.

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