Hors du commun

Hors, tiré de dehors, est rare et archaïque comme adverbe de lieu : « L’ourque s’évadait dans l’écume, comme au galop, toutes voiles hors, vent arrière, bondissant de vague en vague, avec rage et gaieté. » (Victor Hugo, L’homme qui rit, 1869).

Comme proposition, il signifie « en dehors de » et prend un sens physique ou temporel d’extériorité: hors murs, hors saison, hors piste.

Désuet, il a pourtant formé, par emploi métaphorique ou figuré, un nombre insoupçonné de locutions courantes exprimant l’exclusion, la négation: hors budget, hors catégorie, hors mariage, hors nature, hors champ, hors service, hors de question, hors de propos, hors-ligne; le dépassement, la supériorité, le caractère exceptionnel: hors concours, hors pair, hors série, hors de proportion; le franchissement d’une norme, d’une mesure: hors du commun, hors de prix; la situation physique ou morale d’une personne ou d’un groupe: hors d’atteinte, hors de portée, hors d’usage, hors de vue, hors d’affaire, hors de cause, hors de combat, hors de danger, hors d’haleine, hors de soi; l’exorbité: hors de la tête; l’ascétisme: hors du monde. Littéraire, hors que signifie « excepté, sauf, sinon, hormis ».

Les noms composés avec l’élément hors- s’écrivent avec un trait d’union: hors-bord, hors-jeu, hors-la-loi.

 

Devoir

Les Japonais ont emprunté un mot français débutant par hors- et qui désigne un mets léger servi au début du repas, qu’ils écrivent « ôdoburu » mais qu’ils prononcent « odoboulou »? Quel est ce mot?

Réponse

Hors-d’œuvre

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