La dureté du mental

Le mot mental vient du bas latin mentalis « de l’âme, de l’intellect », dérivé de mens, mentis « principe pensant, activité intellectuelle ». Mens est issu lui-même de la racine indoeuropéenne men- « penser ».

Comme adjectif, il décrit ce qui se fait dans l’esprit, sans expression orale ou écrite: calcul mental, exercice mental. Ce qui fait appel aux facultés intellectuelles en ce qui concerne sa santé et éventuellement son aspect pathologique: étal mental, aliénation mentale, maladie mentale. En psychologie, il révèle le degré de développement attribué à un individu, généralement à un enfant, en fonction des résultats de tests auxquels il est soumis: âge mental. Et, par dérision, un comportement enfantin: 10 ans d’âge mental.

Comme nom masculin, il définit l’ensemble conscient ou inconscient, considéré dans sa totalité ou partiellement, des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et de l’affectivité et constituant la vie psychique: un mental solide. Sens relevé particulièrement dans les milieux sportifs à partir des années 1960, par opposition aux aptitudes physiques des athlètes.

Le mot a produit l’adverbe mentalement, puis, à partir du 19e siècle, le verbe mentaliser, mentalisation, mentalisme, « recours à l’introspection », sens repris dans une acception psychologique, et mentaliste. Mentalité décrit un état d’esprit, des dispositions psychologiques ou morales. Puis l’ensemble des habitudes et des croyances qui informent et commandent la pensée d’une collectivité et qui sont communes à ses membres.

L’expression québécoise consacrée la dureté du mental est, comme dirait Bob, la puissance de caractère qui se manifeste sous forme d’une persévérance de groupe ou individuelle pour obtenir quelque chose. Celle, par exemple, qui se trouve entre les deux oreilles de ses coéquipiers, membres de la glorieuse équipe de hockey Les Boys, dans la confrérie des ligues de garage. BOYS! BOYS! BOYS!

 

Devoir

Mental est issu de la racine latine mens, mentis « esprit, intelligence ». Deux verbes ont aussi été formés sur la même racine. Sauriez-vous trouver lesquels d’après leur définition?

Dissimuler, déguiser volontairement la vérité, nier ou taire ce qu’on devrait dire. Men _ _ _

 

Interpréter une nouvelle, un événement en portant un jugement à leur sujet. C _ _ men_ _ _

Réponse

 

Dissimuler, déguiser volontairement la vérité, nier ou taire ce qu’on devrait dire. Mentir

 

Interpréter une nouvelle, un événement en portant un jugement à leur sujet. Commenter

Mentir, de mentire, était employé, dans la poésie latine et en prose impériale, au sens d’« imaginer, inventer des fictions ». Il a développé son sens actuel de « ne pas dire la vérité » par litote.

Commenter, de commentari, formé des éléments latins com et mens, signifiait dans cette langue « méditer, appliquer sa pensée à quelque chose ». Au 17e siècle, à l’époque classique, le verbe a reçu la valeur péjorative d’« interpréter malignement », avant de reprendre sa valeur neutre, en relation avec commentaire.

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