Le réveil de la nature

J’ai même pas eu, comme les jours précédents, à mettre le nez dessus. Déjà que l’érable devant la maison, orphelin depuis deux étés, s’était mis à chanter, accompagné de sa chorale d’oiseaux. Les bourgeons se sont mis à gazouiller dans mes haies.

À quatre pattes sur la pelouse, je renifle les racines des pissenlits qui écloront dans pas long. Puis, je me suis levé carré au son d’un bruit familier: une tondeuse à gazon.

Je ne rêve pas. Un voisin a sorti sa tondeuse et l’étrenne joyeusement sur de l’herbe aplatie qui n’a aucunement besoin d’être tondue. Pas grave, c’est l’intention qui compte. Pas besoin de regarder MétéoMédia, je sais qu’il fera chaud et beau bientôt. Le crachotement des tondeuses, juste avant la stridulation des cigales, agit comme de la musique à mes oreilles, le prélude à l’été.

La fin de semaine prochaine, c’est promis, je récure le barbecue. Et je brosserai les poils de mon asphalte avant ceux du chat.

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