Make Nature Great Again

La découverte est passée pratiquement inaperçue. Page 66 du Journal de Montréal, édition du 24 avril 2017. Une larve qui mange le plastique. À défaut de cire, son mets favori.

Son nom scientifique: Galleria mellonella. L’expérience a démontré que cent Galleria mellonella peuvent dévorer un sac de plastique en un mois. C’est peu, direz-vous? Super rapide, au contraire, considérant que cette matière polluante met des centaines d’années à se décomposer dans la nature. Même mortes, les larves dégradent le plastique. Une « soupe » de Galleria mellonella décédées depuis peu, paix à leur âme, a été versée sur du polyéthylène et l’a dissous en profondeur. Comment? Grâce à une molécule unique que la Galleria possède. En identifiant le processus moléculaire, les scientifiques pourront bientôt isoler l’enzyme qui permet de gruger le plastique et, grâce à la biotechnologie, la fabriquer à une échelle industrielle pour éliminer tous les plastiques polluants de la terre.

Dans l’océan, c’est autre chose. Je propose donc que des maîtres baigneurs apprennent aux Galleria mellonella à nager sur le dos. Si j’ai appris, elles apprendront aussi. Elles seront ensuite répandues dans la mer de plastique du Pacifique Nord afin d’en ingurgiter toutes les particules qui polluent l’eau à la surface. Gavées par tout ce plastique, qu’elles auront mastiqué et transformé en engrais favorables à la croissance du krill, apprécié des baleines, les Galleria mellonella devraient s’éteindre repues mais ravies avant d’exploser, tels de petits ballons jaunes, au grand plaisir des touristes et des militants de Greenpeace.

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