Marchands de saucisses

Je reviens de l’épicerie. Un lieu de rendez-vous auquel je ne peux échapper deux fois par semaine, parfois trois. Et savez-vous quoi? Après avoir longuement examiné les étalages? Les marchands de saucisses ne vendent plus leurs produits que par paquets de huit ou dix. Mais les marchands de pains à hotdogs continuent de les vendre par paquets de six ou douze.

Un mix qui servait merveilleusement bien des générations de mangeux de hotdogs prend fin. Une perfidie des marchands de saucisses à ne pas douter. Liée à coup sûr à une transaction de plusieurs milliards de dollars entre holdings de la viande et de la farine qui a mal tourné.

Que feront ces centaines de milliers de familles avec ces surplus de saucisses? Il y a lieu de penser qu’elles pollueront davantage la planète, contre leur gré. Ou qu’elles engraisseront leurs animaux domestiques déjà bien dodus avec ces restes de table inappropriés.

Et les bacs bruns ne seront plus assez vastes pour recueillir les saucisses excédentaires. Ils déborderont, assurément. Et les animaux sauvages sortiront de leurs tanières, la nuit, même le matin, pour se disputer les saucisses de bœuf, de porc, de poulet ou BBQ, mordant, au passage, les enfants qui se rendent en garderie.

Des espèces entières d’écureuils, de moufettes, de ratons-laveurs, de corbeaux et de bœufs musqués. rappliquant à l’odeur du Groenland, pourraient souffrir de malnutrition et s’éteindre en quelques années. Tout ce déchaînement à cause de la trahison des marchands de saucisses. Honnis soient-ils.

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