Nipperie

Nippe apparaît pour la première fois dans la traduction d’un ouvrage espagnol en 1605. Il semble issu de guenipe, orthographié d’abord guenyppe « femme malpropre et mal vêtue », probable forme dialectale de guenille au sens de « vieux habits ». Mais dès les premières attestations, il s’emploie aussi au pluriel pour désigner l’ensemble des objets de toilette et de parure « comme hardes, linges, bagues et autres pareilles choses » (Richelet, 1680).

Par spécialisation, il prend le sens moderne d’habits « vieux et usés », « ridicules et laids ». L’usage familier lui donne la valeur générale de « vêtements », en concurrence avec fripes, lequel a pris récemment le sens de « vêtements d’occasion », friperie.

Le verbe nipper est attesté en 1718. Il signifie « procurer des vêtements ». Il s’emploie surtout à la forme pronominale, se nipper, et au passif, être bien (ou mal) nippé.

Renipper est un québécisme. Il signifie « fournir de nouveaux vêtements, renouveler la garde-robe de quelqu’un » mais aussi, plus largement, « améliorer l’apparence ou l’image, embellir, restaurer », renipper une maison et « se refaire, se remettre en forme, améliorer sa situation ». Il paraît que le mot est valide au Scrabble. Renippage, qui ne l’est pas, désigne l’action de renipper.

 

Devoir

Un autre verbe usité au Québec est un hybride créé à partir d’un verbe anglais qui revêt les mêmes sens de «changer, réparer, rénover, améliorer » de renipper. Quel est-il? Un indice? Le nom sur lequel il est formé évoque une femme fatale.

 

Réponse

 

Revamper, à partir de l’anglais to revamp, formé sur vamp, abréviation de vampire.

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