Oh ma divine!

En 1580 dans les Essais, au chapitre « Des prognostications », Montaigne dresse une liste des arts divinatoires. Après avoir cité ceux qui ont disparu, dont l’« anatomie des bêtes aux sacrifices » et le « trépignement des poulets », il évoque les modes de divination encore pratiqués. Généralement, ces pratiques sont désignées par des substantifs féminins d’expression savante construits avec l’élément formant –mancie, tiré du latin –mantia, emprunté au grec manteia « divination ».

Ainsi, la chiromancie se pratique à partir des lignes de la main et la cartomancie avec des cartes. La nécromancie est la divination par l’évocation des morts. L’hydromancie est la divination par l’étude de l’eau. La géomancie est l’étude de la terre, des poussières et des cailloux. L’aéromancie se pratique par l’observation des phénomènes aériens. L’ornithomancie analyse le vol et les cris des oiseaux. La météoromancie est la divination par l’observation des météores. L’arithmomancie est la divination par les nombres. La capnomancie est l’interprétation des fumées. L’oniromancie est l’interprétation des songes. La rhabdomancie est la divination à l’aide d’une baguette. La cristallomancie est la prétendue divination à l’aide d’une glace bien polie. La bibliomancie se pratique en interprétant un passage d’un livre ouvert au hasard.

 

Devoir

L’homme qui pratique la divination est un devin, mais comment désigne-t-on une femme qui exerce le même art?

Devine
Devineresse
Devineuse

Réponse

Devineresse qui a évincé devine et devineuse au 12e siècle. Les trois mots ont la même racine latine divinus que divine, qui apparaît dans la célèbre chanson du personnage inoubliable de dessins animés, Roquet Belles oreilles : « Oh! ma divine, oh! ma divine, oh! ma divine Clémentine. »

 

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