Pattes de mouche

Le mot mouche est issu du latin musca. Il possède des dérivés dans diverses langues aux racines indo-européennes comme le lithuanien musià, le slave mucha et l’islandais my.

Jusqu’au 17e siècle, il désigne non seulement la bestiole elle-même mais aussi d’autres insectes: la mousche aux chevaus ou taon, la mouche à miel ou abeille, la mouche cornue ou scarabée, la mouche à chien ou tique et, au Québec, la mouche à feu ou luciole.

Par analogie avec les caractéristiques des petits insectes, le mot développe plusieurs sens figurés dans diverses locutions: prendre la mouche, « s’énerver, se formaliser de quelque chose »; être fine mouche, « agir en personne fine et astucieuse »; entendre voler une mouche, « évoquer le silence »; ne pas faire de mal à une mouche, « être incapable de nuire ».

D’autres sens évoquent la forme de point noir qu’a l’insecte: le petit morceau de taffetas que les femmes se collaient sur le visage et qui fut en vogue aux 17e et 18e siècle; une éclaboussure sur un habit; des points de broderie sur un vêtement; le centre d’une cible, à l’origine de l’expression faire mouche, « atteindre la cible ». Une mouche désigne aussi la petite touffe de poils au-dessous de la lèvre inférieure, taillée finement, qui fut à la mode chez les jeunes gens vers 1840, durant le second Empire. Et chez certains adolescents d’aujourd’hui.

Le mot possède de nombreux dérivés : bateau-mouche, tue-mouche, chasse-mouche, oiseau-mouche, mouchoir, moucheron, moucheur, celui qui pêche à la mouche, émouchette, émoucheter, mouchard, moucharder, mouchardage, mouchet, moucheture, mouchetis, moustique.

 

Devoir

Comment nomme-t-on un mouchoir en Louisiane?

Réponse

Un mouchenez.

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