Les souvenirs de David Foenkinos. Ben oui, encore lui. C’est l’histoire, comprends-tu, de la rencontre de Paul et Louise. Paul est un jeune homme solitaire. Il rêve de devenir écrivain. En attendant il travaille comme veilleur de nuit (quelle jolie expression) dans un hôtel. Puis il rencontre Louise.
En voici des petits bouts.
(Quand Paul se rend compte, très jeune, qu’il n’a pas le sens de la répartie et qu’il ne pognera jamais beaucoup avec les filles)
J’ai si souvent été en retard sur les mots que j’aurais voulu dire.
(En parlant des nombreux voyages de sa mère qui ne s’occupe pas beaucoup de lui)
Je peux apprécier la décision de ma mère de partir pour la Russie. Visiter des monastères, arpenter une région du monde qui demeure ancrée dans le passé. Oui c’est ça, elle était partie pour un endroit où le temps n’avance pas.
(La nuit à l’hôtel, Paul entend les soupirs langoureux d’un couple)
Je ne pouvais entendre ce qu’ils se murmuraient, mais je devinais facilement des syllabes de tendresse.
(Quand Paul, qui s’est épris de Louise, s’en va la rejoindre; elle s’est endormie en l’attendant)
Louise était allongée en travers du lit: c’était une invitation à la réveiller à mon arrivée. Le drap était comme un rivage sur son épaule.
(Après le départ de Louise; ils ne demeurent pas encore ensemble)
Pendants des années, je m’étais senti seul: et je découvrais maintenant qu’il faut être deux pour ressentir réellement la solitude.