Pet pis Répète

Pet vient du latin peditum, devenu par évolution pettum. Déverbal de pedere qui se rattache à la racine indoeuropéenne pezd- aussi représentée dans des verbes russe et lithuanien. Le mot désigne un gaz intestinal qui s’échappe de l’anus, généralement avec bruit, synonyme de vent, prout: lâcher un pet. Très tôt, il exprime l’idée de « chose de peu d’importance »: pet de lapin.

Péter « faire un ou plusieurs pets », demeure d’emploi vulgaire ou familier. Par analogie, il prend le sens de « craquer », en parlant du bois dans le feu et d’« exploser, éclater »: péter sa coche. Sémantisme présent dans plusieurs dérivés: péteur, pétoire, pétarade, pétarader, pétaudière, pétoche, pétochard, pétouiller. Pétard s’applique à une petite pièce d’artifice qui éclate bruyamment. Au figuré, il exprime la colère: être en pétard. Péteux s’emploie au Québec comme terme d’injure: péteux de broue. Pétomane désigne un artiste de variétés capable de contrôler ses gaz intestinaux et d’en moduler la hauteur, attraction qui eut son heure de gloire vers 1900.

Le verbe, à la forme pronominale, exprime l’action de « casser brusquement, tomber »: se péter la gueule. Au Québec, l’expression péter au frette signifie « mourir subitement ».

 

Devoir

Outre péter, un autre verbe usuel dérive de pet. Il a d’abord signifié « éclater en petits bruits secs et répétés », puis, par métaphore, « jaillir en petits éclats lumineux », « manifester un esprit très vif ». Quel est-il?

Réponse

Pétiller.

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