Pratique du zapping

La langue française montre chaque jour sa faculté d’adaptation, utilisant les ressources qu’elle possède pour fournir les unités lexicales nécessaires à l’expression de nouveaux concepts.

Zapper est la francisation du verbe to zap qui provient de l’onomatopée zap, utilisée en anglais des États-Unis pour suggérer le bruit d’une balle d’arme à feu et, au figuré, un phénomène rapide, un événement brutal. En 1964, au moment de la guerre du Vietnam, to zap prend chez les soldats américains le sens de « tuer », puis « éliminer (quelqu’un) dans une compétition », « frapper fort » et, s’appliquant à la télévision, « supprimer la publicité ».

Ce sens d’« interrompre un programme en passant à une autre chaîne, à une autre émission au moyen de la télécommande » devient usuel en français. Il s’étend, au figuré, à « changer rapidement d’activité, d’idée, d’option », zapper d’un sujet à l’autre, « faire disparaître une personne, une chose de son champ de vision, cesser de lui accorder le moindre l’intérêt ».

Le zapping, concurrencé par zappage, est l’action de zapper et, familièrement, la pratique qui consiste pour le zappeur à changer fréquemment de canal de télévision à l’aide de la zappette, la télécommande.

 

Devoir

Au Québec, quelle forme familière coexiste avec le verbe zapper avec le sens de « changer fréquemment de station de télévision en appuyant sur les touches de la télécommande »?

P _ _ o _ _ _ _

Réponse

Pitonner. Par ailleurs, en français québécois, ce verbe revêt le sens plus général de « pousser sur un bouton (pour activer un mécanisme, faire fonctionner un appareil) », « appuyer sur les touches d’un clavier ».

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