Loin de moi l’idée de vous casser les oreilles quant à la détresse sociétale reliée à la pandémie de COVID-19 partout sur la planète. Pour les avoir entendues un million de fois à la télé, vous en connaissez déjà les grandes lignes.
Les mesures de confinement, leur impact sur les femmes en situation de violence conjugale, sur les enfants en situation d’abus et de négligence, sur les personnes âgées en situation de maltraitance. Pour qui travailler, aller à l’école ou simplement sortir de la maison assuraient une forme de protection.
La distanciation sociale, qui accentue l’isolement, provoque de l’anxiété ou dont les mesures s’appliquent difficilement dans plusieurs milieux. Notamment les cours d’école, les stades, les salles de spectacle, les bars, les parcs, les piscines et les barbotteuses.
La fermeture des commerces, des industries et des services dispensateurs de produits essentiels ou pas. Qui implique des pertes d’emplois massives, une baisse importante de revenus et des relations familiales difficiles, pouvant mener à une augmentation de la criminalité, des risques suicidaires et des dépendances à la drogue, l’alcool, la pizza ou la poutine.
Non, je veux parler d’un souci d’un autre ordre. Sur lequel aucun spécialiste de la santé publique ne s’est penché jusqu’à présent. Un problème concret lié au port du masque. Car le porter à outrance, plusieurs heures par jour, des semaines ou des mois durant, provoquera assurément une malformation malheureuse chez beaucoup: des oreilles décollées.
Décollées par la pression de l’élastique sur les deux pavillons, la partie la plus visible de l’oreille humaine, causant leur plicature vers l’avant et formant une anomalie permanente de positionnement des cartilages, une structure lamellaire fragile. Parlez-en aux lutteurs, aux combattants d’arts martiaux mixtes et aux enfants d’une autre époque qui se sont fait frotter les oreilles trop rudement par leurs parents.
Bien sûr il y a un remède comme il y aura un vaccin contre la COVID: l’octoplastie. Le traitement chirurgical des oreilles décollées. Au Québec, l’intervention esthétique est entièrement couverte par la RAMQ si elle est pratiquée avant l’âge de 18 ans. Ce qui n’est pas le cas pour les adultes. Ceux-ci devront débourser environ 5 000 $ pour une octoplastie des deux oreilles.
Une autre option s’offre à tous ceux qui ne disposeraient pas de cet argent. Ou que l’idée répugnerait d’attendre de longs mois, les oreilles déployées comme des antennes paraboliques, victimes assurées d’otites à répétition, un rendez-vous chez les plasticiens débordés d’ouvrage. Le masque qui s’attache derrière la tête et non derrière les oreilles. Peu populaire pour l’instant. Car il tire les cheveux et s’avère embarrassant chez la coiffeuse. Mais ce choix vous éviterait de passer sous le bistouri ou de souffrir de troubles anxieux et de complexes d’infériorité.
En somme, vous pourriez de nouveau vous afficher comme une belle personne, profiter sans faire rire de faveurs sexuelles et dormir ensuite sur vos deux oreilles.