Actes de révérence

Révérer est issu du latin revereri « craindre avec respect » et, « avoir de la déférence, des égards pour quelqu’un ».

Peu usuel, le verbe, autrefois, couvrait une aire d’emploi étendue : sa mère et son père, les tantes, les oncles, les grands-parents, les enseignants, les magistrats, les choses sacrées, la classe politique et économique, les gens d’âge et de mérite : révérer ses maîtres (à penser), révérer les écritures comme dépositaires de la parole divine.

Le dérivé révérence s’inscrit dans le voisinage de « respect profond, grande considération », tout en réalisant une notion accessoire de « crainte » : révérence filiale, révérence aux principes. Dans la tradition classique, il s’est employé dans des formules de politesse familières destinées à s’excuser de propos qui pouvaient paraître inconvenants, toutes sorties d’usage : sauf votre révérence remplacée par sauf votre respect. Il fournit encore un titre honorifique aux religieux et aux prélats : Votre Révérence.

Il décrit un mouvement du corps que l’on fait pour saluer cérémonieusement soit en inclinant le buste, soit en pliant les genoux, qui n’est plus en usage aujourd’hui que dans certains cas prévus par le protocole. Spécifiquement, une génuflexion ou une prosternation destinée à traduire le respect dû à Dieu ou à un objet sacré :  : faire la révérence. Locution traduisant aussi un geste de civilité par les hommes envers les femmes pour saluer, par exemple, durant une danse, et prendre congé. Tirer sa révérence développe les sens figurés d’ « opposer un refus », « renoncer à quelque chose » et « quitter avec désinvolture. »

Révérenciel ou révérentiel, révérencieux, révérencieusement, irrévérence, irrévérencieux, irrévérencieusement, irrévérent, révéremment et irrévéremment forment les autres dérivés.

Devoir

Quel autre verbe est proche de révérer par le sens mais aussi par l’orthographe car six de ses sept lettres sont identiques?

V _ _ _ _ er

Réponse