Le mot gang, prononcé gangue, est un calque de gang attesté en anglais dès le 14e siècle et qui revêt les valeurs d’« ensemble d’objets ou de personnes », « équipe de travailleurs », « bande, clan », ce dernier sens s’appliquant ensuite péjorativement aux malfrats.
Il est introduit en français standard, au genre masculin, par l’anglo-américain gang « association de malfaiteurs organisée en bande », un usage popularisé par le cinéma : gang criminel, chef de gang, gang de rue. Par extension, il qualifie un groupe plus ou moins organisé de personnes considérées comme sans scrupules, sans morale et s’adonnant à des activités illicites : « Le scénario des révolutions se répète : des prophètes les rêvent, des apôtres les font et des fripons les défont. Du vent, du sang, un gang » (Maurice Chapelan, Main courante, 1957).
En français québécois, le mot est du genre féminin et se prononce gagne. Son emploi est courant, familier, ses valeurs, bien plus étendues et moins dépréciatives qu’en français standard. Pour décrire des personnes qui vont en troupe, qui sont réunies en un même endroit : gang d’enfants « flopée d’enfants », gang de touristes, gang de monde « foule ». Qui possèdent la même appartenance, qui partagent la même condition, les mêmes opinions : gang de jeunes, gang de chums, gang de motards, gang de parvenus, gang de suiveux « lèche-bottes ». Avec qui l’on a l’habitude de se tenir, que l’on fréquente régulièrement : sortir avec sa gang, « ses amis », rester avec sa gang « en famille », être seul de sa gang, « être tout fin seul ».
Les dérivés gangster et gangstérisme évoquent le grand banditisme.
Devoir
Quel est le nom du service de police destiné à lutter contre la grande criminalité?
An _ _ _ _ _ _
Réponse
L’antigang.