Le monde est petit

Petit est un mot gallo-roman présent en ancien provençal et en catalan, avec le /t/ prononcé.

Il désigne un être animé de taille inférieure à la moyenne et, par extension, une jeune personne. Au figuré, il indique une condition modeste: petites gens. Il s’applique à une chose sous un rapport de grandeur temporelle: petit jour, « aube ».

Pris adverbialement, il a laissé des traces dans les locutions usuelles petit à petit, « progressivement » et en petit « sur une petite échelle ».

Il prend une valeur dépréciative particulièrement dans l’ordre des qualités physiques, intellectuelles ou morales: petite constitution, petit esprit, petit con. Inversement, il fournit des appellatifs affectueux: ma petite rondelle d’oignon, mon petit chou à la crème.

Au Québec, il entre dans la formation d’un grand nombre de composés et d’expressions familières : petit frère, petit gars, petit maudit, petit bout, petite fille, petite nature, petit vieux, petit Jésus, petit bonheur, petit péché, petite tête, offrir un petit boire, prendre un petit coup, prendre tout son petit change, faire le petit chien, né pour un petit pain, c’est pas de la petite bière, petit train va loin, paqueter ses petits, soigner quelqu’un aux petits oignons, être aux petits oiseaux.

 

Devoir 

Petit comporte de nombreux composés: petit-lait, petit-déjeuner, petit-suisse, petit-neveu, arrière-petite-fille, petit-bourgeois, gagne-petit; mais il a formé seulement un verbe et cinq dérivés. Lesquels?

Réponse

Le verbe rapetisser, qui a produit rapetissement et rapetissure, qui dans le domaine de la pêche désigne la diminution progressive de l’ouverture d’un filet vers son extrémité, le diminutif petiot et les dérivés petitesse et petitement.

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