Nounouneries

Nono est hérité des parlers régionaux de France relevé en lorrain: nono « homme irrésolu »; et, sous des formes voisines, en bourguignon et en franc-comtois: nioniot, « nigaud »; en picard, en franc‑comtois et dans le parler populaire de Paris: gnogno « niais »; en poitevin, en bourguignon et en wallon: nonot; en picard et en français du 19e siècle: gnognote « personne de peu de valeur », « femme simple d’esprit ».

Au Québec il est relevé depuis 1950 comme nom masculin dépréciatif pour désigner un imbécile, quelqu’un qui n’est pas très malin. Il est employé familièrement dans diverses expressions comme terme d’insulte ou de mépris: être nono, passer pour un nono, un beau nono.

« T’es-tu content d’avoir parlé au Père Noël, Marcel? » [/] Marcel paraissait songeur. Ce soir-là, lorsqu’elle le mit au lit, Marcel retint sa mère par le bord de sa robe.
« Vous me prenez pour un nono, hein? »
(Michel Tremblay, 1980).

Comme adjectif, il évoque quelque chose de primaire: questionnaire nono.

Nounoune désigne une personne sotte, peu dégourdie: avoir l’air nounoune; ou quelque chose de simplet: une réponse nounoune.

Par un phénomène de réduplication, une nounounerie est une bêtise, une stupidité.

 

Devoir

Nono est relevé comme tel ou sous des formes voisines, dans plusieurs parlers régionaux de France. Il en est de même de nounoune. Vrai ou faux?

Réponse

Faux. Nounoune et nounounerie, entendus au Québec depuis 1964, n’ont pas été relevés ailleurs dans la francophonie. Cependant nanon « femme nigaude » a été relevé dans les parlers de la Suisse romande.

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